[法语小故事] L'histoire du béret​
  • 大脸学员
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    L'histoire du béret

    Simple et chic, français et fantaisiste, aujourd'hui la petite histoire du béret. 

    Ah quelle jolie galette que l'on porte sur nos têtes ! Il fait office de parasol ou de parapluie, il nous fait des allures de canaille ou de grande dame, mais il est avant tout l'image du franchouillard aussi sympathique que - disons-le franchement - un tantinet ridicule. 

    Mais attention : défense de se moquer, car l'histoire du béret a quelque chose de sacré ! 

    La légende raconte que le premier à l'avoir inventé, c'est Noé, celui de l'arche de Noé. Après avoir sauvé ses animaux, Noé s'est aperçu qu'au fond de son bateau la toison des moutons s'était transformée en feutre. 

    Il en découpa un morceau, le mit sur la tête et c'est ainsi que le premier béret est né. Mais, plus sérieusement, les vrais pères du béret sont les bergers béarnais. 

    L'origine du béret, dans le Pays barn et également dans le Pays basque, il est important de préciser que le petit garçon à l'âge de 10 ans se voyait remettre de manière tout à fait officielle son premier béret et c'était son entrée dans le monde des adultes. C'était un passage vraiment incontournable pour l'enfant et qui avait son importance sociale. 

    À l'origine, les bérets tricotés par les bergers sentaient la bête, étaient poilus et rétrécissaient à la première averse. Au XIXe siècle, les femmes se sont penchées sur lui et lui ont coupé les poils à ras et l'ont garni d'une doublure en soie. 

    Depuis, tous les messieurs se l'arrachent, à commencer par les militaires. Jusqu'à aujourd'hui, les chasseurs alpins le portent fort bien, mais sa véritable nature revient au galop, car le béret, ce qu'il aime avant tout, c'est la liberté et les gens pas bien comme il faut. 

    Il y a pour moi, deux facettes typiques : c'est le héros et le salaud. Alors, il y a les héros comme Che Guevara et puis il y a le salaud, type Louis de Funès, qui porte toujours des bérets, je crois qu'il en a un dans La Traversée de Paris. Y a le résistant, qui est le héros, qui a un béret et puis il y a le collabo, qui a aussi son béret. 

    Puis le béret devient « bon chic, bon genre » . C'est Madame Coco Chanel qui le fait monter sur les podiums. Elle contamine les États-Unis avec une nouvelle maladie : la « bérétophilie » . 

    Cette petite toque ronde est plus qu'un simple chapeau, c'est un état d'esprit, une personnalité et, selon la façon de le porter, on affiche sa singularité. 

    Bien centré, il dit : « C'est moi, regardez-moi comme je suis beau ! » ; sur le côté : « Ça va cramer ! » ; et sur l'œil, il fait ou vieux cocker ou fashion victim. 

    Saint-Laurent, Jean Paul Gaultier plus près de nous, Balenciaga ont réhabilité périodiquement le béret et après les Français, c'est devenu le symbole de la Parisienne, parce qu'on appelait ce petit béret très bien placé : mutin, piqué, piqué d'un diamant, d'un strass. 

    C'est un béret assez petit qu'on portait basculé en cachant, bien entendu, un des sourcils avec un biais instable tout à fait stable, une grande plume et qu'on doit porter avec une désinvolture élégante. 

    On l'aime tous, car il est bien pratique et s'il peut être chic, c'est encore en vieille canaille qu'il est le plus sympathique. 

    By 大脸学员 2019-03-11